Les épithéliums de revêtement


Les épithéliums de revêtement

Définition

Les épithéliums de revêtement sont des feuillets avasculaires constitués de cellules juxtaposées et jointives associées les unes aux autres par différents dispositifs d’adhésivités et coopérant à une ou plusieurs fonctions spécifiques.
La face profonde de l’épithélium repose sur une lame basale qui sépare les cellules épithéliales du tissu conjonctif sous jacent désigné sous le nom de chorion.

Origine embryonnaire

Les épithéliums sont les seuls tissus qui peuvent être dérivés des 3 feuillets embryonnaires: -ectoblaste. -mésoblaste. -endoblaste.
Les dispositifs de jonction 
Pour former un feuillet véritable, les cellules épithéliales doivent être solidement attachées les unes aux autres. Les membranes plasmiques des cellules épithéliales adjacentes sont très proches les unes des autres et s’engrènent souvent par des interdigitations.
Schématiquement les systèmes de jonction intercellulaires peuvent être comme suit : 

-Plus ou moins étendus  

De type Macula, c’est-à-dire apparait sous forme de taches à contour plus  ou moins régulier mais le plus souvent de forme discoïde
De type Zonula, c’est-à-dire occuper une zone de bande plus ou moins longue pouvant entourer

- Plus ou moins serrés, ils sont dits

De type Occludens, elles sont caractérisées par une disparition de l’espace cellulaire, les membranes adjacentes s’accolent ou fusionnent. En réalité cet accolement se fait de façon discontinue ce qui donne naissance à une image parfois comparée à une fermeture éclaire

De type adhearens, contrairement aux jonctions de type occludens, les membranes plasmiques sonr séparées par une distance de 150 à 200 A°.
Ceci permet d’individualiser 4 types de systèmes de jonctions :
Macula adhearens, sont connus le plus souvent sous le terme de desmosome
Macula occludens
Zonula adherens
Zonula occludens

Complexe de jonction

Au pole apical des cellules de nombreux épithéliums, on observe des cadres épicellulaires ou complexes de jonction qui correspondent à l’association de trois types de jonctions intercellulaires.
On observe successivement :
La zonula occludens, la jonction la plus proche de la lumière, elle entoure la partie apicale de chaque cellule. Les zonula occludens (jonctions imperméables) s’établissent entre les cellules épithéliales où elles déterminent une barrière physiologique entre les compartiments.
 

JS= jonction sérrée

La zonula adhaerens lui fait suite ; elle ceinture également la cellule. L’espace intercellulaire à 200 A de large est occupé par un matériel peu dense et homogène.
Le desmosome (macula adherens) occupe la partie la plus profonde du complexe de jonction

 

La polarité des cellules épithéliales

La polarité cellulaire d’un épithélium se définit par rapport à la membrane basale et à la surface de l’épithélium, permettant de décrire une partie basale et une partie apicale. Les cellules épithéliales, comme la majorité des cellules sont polarisées. Le pole basal est celui du coté de la membrane basale et le pole apical est diamétralement opposé. Le noyau se trouve généralement dans le cytoplasme basal et la machinerie de synthèse protéique en position péri nucléaire. Les produits de synthèse, par exemple du mucus ou des protéines peuvent s’accumuler dans le cytoplasme apical avant d’être expulsés de la cellule. La membrane apicale libre est celle portant les spécialisations comme bordure en brosse ou les cils.


 

Les différenciations cellulaires

Le microscope électronique permet d’analyser la structure fine des différenciations cellulaires déjà parfaitement identifiées par la microscopie optique.

Les microvillosités 

Ce sont de courtes évaginations de la membrane cellulaire de 0,60 à 0,80 µ de long et 100 mµ de diamètre. Selon leur abondance leur longueur et leur disposition ; on individualise plusieurs types de microvillosités :

Le plateau strié 

Le plateau strié est constitué par un grand nombre de microvillosités rectilignes de même calibre, de même longueur, parallèlement disposées de façon très ordonnée. La fonction d’absorption est analogue à celle du plateau strié. Les cellules à plateau strié les plus typiques sont celles de l’épithélium intestinal. 
 
Aspect schématique des différentes types de microvillosités en microscope électronique

La bordure en brosse

Les microvillosités sont habituellement plus longues et moins régulièrement disposées que le plateau strié. Les cellules à bordure en brosse les plus typiques sont celles du tube contourné proximal du rein
Les cils vibratiles
Les cils sont des expansions cytoplasmiques en doigt de gant limitées par les membranes plasmiques des cellules. On les rencontre au niveau des voies respiratoires et de certains segments des voies génitales (trompes ; canaux efférents).
 

-Les stéréocils 

Les stéréocils correspondent à des microvillosités très longues et flexueuses, immobiles, parallèles à leur base deviennent très sinueuses et entremêlées à leur extrémité distale. Les cellules les plus typiques sont celles du canal épididymaires et du canal déférent.
La classification morphologique des épithéliums de revêtements
La classification morphologique des épithéliums fait appel à 3 critères : la forme des cellules les plus superficielles ; le nombre de couches cellulaires et le type de différenciations des cellules qui le composent.
Classification des épithéliums de revêtement  Se base les ' critères suivant:
•Forme de la cellule.
•Nombre de couches Cellulaires
•Spécialisations du pôle apical 
•Présence de cellules particulières

Le nombre des assises cellulaires

Un épithélium simple comporte une seule couche de cellules dont le pole apical est en contact avec la lumière de la cavité qu’il borde
Un épithélium stratifié est formé de plusieurs assises superposées ; la couche la plus profonde représente généralement la couche germinative
Un épithélium pseudostratifié contient des cellules qui sont toutes en contact avec la lame basale, mais qui n’atteignent pas toutes sa surface, de ce fait les noyaux des différentes cellules se trouvent à différents niveaux

La forme des cellules 
Epithéliums simples
 

Les épithéliums simples pavimenteux

Les cellules sont aplaties, plus larges que hautes, elles tapissent principalement le cœur et les cavités corporelles (endothéliums : épithélium pavimenteux simple tapissant les vaisseaux sanguins et mésothéliums : tapissant les cavités séreuses de l’organisme)
 
 

Les épithéliums prismatiques ou cylindriques
Les épithéliums simples prismatiques sans différenciations on distingue :
Les épithéliums simples prismatiques sans différenciation apicale. Exemple : le revêtement épithélial gastrique.
Les épithéliums simples prismatiques ciliés. Exemple : l’épithélium de la trompe
Les épithéliums simples prismatiques à plateau strié ou à bordure en brosse. Exemple : épithélium intestinal et l’épithélium du tube contourné du rein.
Les épithéliums prismatiques à stéréocils où les cellules superficielles possèdent des prolongements apicaux, non vibratiles comme les cellules de l’épithélium épididymaire.

 
 

Les épithéliums cubiques simples


 




-Les épithéliums stratifiés
 

Epithéliums cubiques stratifiés 
Epithéliums cubiques stratifiés sont très rare. Exemple : l’épithélium des canaux excréteurs des glandes sudoripares.
 

Epithéliums prismatiques stratifiés
Exemple : l’épithélium de l’urètre membraneux.

 

Epithéliums 
Epithéliums pavimenteux stratifiés
Tous possèdent des cellules basales qui se divisent et se transforment en cellules polyédriques, disposées sur plusieurs assises qui forment les assises superficielles
Epithéliums pavimenteux stratifiés non kératinisés
Dont les couches superficielles sont formées de cellules aplaties. Appartiennent à cette catégorie l’épithélium de l’œsophage et l’épithélium vaginal.
 
Epithéliums pavimenteux stratifiés avec une couche cornée (kératinisé) 
Il s’agit de l’épithélium cutané ou l’épiderme caractérisé par la transformation progressive de ses cellules qui aboutit à la différenciation des cornéocytes.


 
A= Aspect schématique d'un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé
B=Microphotographie d'un épithélium pavimenteux stratifié kératinisé en microscope optique

-Epithélium pseudostratifiés
Toutes les cellules produisent la lame basale et sont en contact avec elle, mais certaines sont plus courtes que d’autres et ne peuvent pas atteindre la lumière. Dans le cas des épithéliums pseudostratifiés, toutes les cellules se trouvent en contact avec la membrane basale, même si toutes n'affleurent pas obligatoirement la surface, et même si les noyaux cellulaires, non disposés au même niveau, donnent l'impression qu'il existe plusieurs couches cellulaires. Cela est particulièrement vrai pour l'épithélium de transition vésical 
On distingue : 
Epithélium prismatique pseudostratifié : Exemple l’épithélium respiratoire (pseudostratifié cilié à cellules muqueuses).
 
Epithélium prismatique pseudostratifié polymorphe ( de transition)  des voies excrétrices urinaires. les cellules s'imbriquent différemment selon l'état de la vessie pleine ou vide.
 
 

Propriétés des épithéliums

Renouvellement

A cause de leur fonction particulière et malgré les adaptations à cette fonction, les épithéliums sont le site d’un renouvellement. Ceci ne pose aucun problème pour les épithéliums de recouvrement relativement peu spécialisés. Au contraire pour les épithéliums qui perdent leur capacité de se diviser. Ces types d’épithéliums hébergent de petites cellules souches, elles se différencient et s’incorporent à l’épithélium. Dans les épithéliums pseudostratifiés ; les cellules les plus courtes servent de cellules souches. Dans les épithélia stratifiés ; les cellules basales sont des cellules souches.
Durée de vie des cellules épithéliales est brève : 36 h pour les cellules intestinales.




Renouvellement

                      •Cellules cibles (de forme pyramidale):  Epithélium simple
                      •Cellules basales (cellules courtes): Epithélium pseudostratifié
                      •Assise germinative: Épithélium stratifié

Nutrition
Les épithéliums sont des tissus avasculaires.
Épithélium simple et pseudostratifié : la nutrition se fait par diffusion à travers la lame basale à partir du tissu conjonctif sous-jacent.
Épithélium stratifié : elle se fait par l’intermédiaire des papilles vasculaires conjonctives.

Rôles des épithéliums

Selon les spécialisations fonctionnelles et les différenciations, les rôles physiologiques des épithéliums peuvent être extrêmement variés.
Le rôle de barrière : ils assurent une protection des organes vis-à-vis du milieu extérieur
Protection mécanique ou thermique contre les chocs, le froid, la chaleur et les radiations Exemple : l’épiderme
Protection chimique au niveau de la muqueuse gastrique, l’épithélium secrète un mucus qui s’étale à la surface de l’estomac sous forme d’un film protégeant la muqueuse. Exemple : Epithélium gastrique.
Le rôle d’échange : De par leur localisation, les épithéliums jouent un role majeur dans les échanges entre le milieu extérieur et le milieu intérieur. Exemple : le tube contourné proximal du rein ; l’endothélium des capillaires sanguins
Le rôle de mouvement : Ce rôle est dévolu aux épithéliums ciliés, comme celui des voies respiratoires supérieures, des trompes utérines ou des canaux efférents.
Le rôle de réception sensorielle : L’épiderme est le lieu privilégié de la réception des informations sensitives provenant du milieu extérieur (tact, température, douleur….). les autres informations sensorielles sont le fait d’épithéliums spécifiques contenant des cellules sensorielles (bourgeons du gout ; épithéliums sensoriels vestibulaires et auditifs), ou les cellules neurosensorielles (épithélium olfactif, photorécepteurs rétiniens).
Cicatrisation, réparation des épithéliums de revêtement: Nous prendrons l’exemple de la cornée. Le renouvellement des cellules est très rapide ; se fait en 7 jours.
Le rôle d’absorption : les cellules épithéliales sont de type intestinal prismatique et possèdent des microvillosités.
Rôle d’excrétion : épithélium rénal 


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